Le Peuple de la Mer


Vincent L'Hérault, Frangin / 2023

Court-métrage / 14 minutes 48 secondes

Aux îles de la Madeleine, le métier de pêcheur est chanté et raconté depuis des lunes et témoigne d’une vie rythmée par la mer. Au printemps, pendant la courte saison du homard, pêcheurs et travailleurs d’usines font un dur labeur et surmontent leurs difficultés pour assurer la prospérité économique de tout un peuple. Dans la réalité d’un marché mondial commandé par les États-Unis, la fragilité de l’industrie de la pêche est palpable tout comme le futur des métiers de la mer et de la culture insulaire.

Le cinéma, un art collectif

En cinéma, il y a souvent une association qui se créée entre un film et la personne à la réalisation ou encore la boîte de production. S'il y a un art collectif, c'est bien celui-ci et bien qu'un film comme le Peuple de la mer soit réalisé à petite échelle, il n'aurait pas été possible sans l'apport de nombreuses personnes. Nous tenions, en quelques lignes, à présenter cet apport ici.

Annie Landry : Premièrement, ce film n'aurait jamais existé sans son énergie contagieuse et sa vision de l'industrie de la pêche aux Îles-de-la-Madeleine. Elle a semé la graine du film, a tissé les liens nécessaires pour explorer cette réalité et nous a ouvert les bonnes portes auprès des pêcheurs et des industriels. Surtout, elle nous a transmis son désir de mettre cette réalité de l'avant pour réunir plutôt qu'opposer, pour amener pêcheurs et travailleurs d'usines à mieux se comprendre, à unir leurs forces.

Vincent L'Hérault : Il a su saisir le potentiel de raconter cette histoire. Menant infatigablement des dizaines d'entrevues aux Îles, à Québec et même à Boston, il souhaitait initialement présenter un long métrage documentaire plus classique, en donnant la parole aux différents acteurs du milieu. Toutes ces images en poches et devant l'impossibilité d'aller plus loin en post-production avec ce projet, nous avons décidé ensemble de plonger dans un court métrage totalement différent, pour faire vivre à notre façon ce projet. 

Julie Pelletier et Jean-Philippe Vachon : Embarqué.es dans l'aventure, parcourant les Îles chacun lors d'un séjour, c'est leur oeil et leurs images qui prennent toute la place. Sur les plages de sables, en pleine tempête sur un bateau de pêche, avant le lever du soleil en commençant un quart de travail en usine, Jean-Philippe et Julie nous ont aidé à aller capter l'essentiel, nous donnant le matériel pour construire un court métrage rempli d'images fortes.

François Dubé : Le choix d'un court métrage laissant la place aux sons et images s'est imposé et l'accompagnement de François, en tant que producteur, a pris tout son sens. Plutôt que de nous faire expliquer la réalité des différents acteurs de la pêche aux homards des îles, nous avons choisi de les accompagner pour être témoin de ce qu'ils vivent, pendant cette saison intense. On se rapproche donc d'un essai documentaire, en toute simplicité, pour une courte immersion dans cet univers unique. Un risque calculé, plus d'une année de travail à coudre et découdre le film pour tenter de s'approcher de la vision initiale. François a été présent dans toutes les étapes, pour conseiller et apporter sa touche créative au projet, allant même jusqu'à Boston pour y prendre quelques images en compagnie du réalisateur. 

Olivier A. Dubois : Premier monteur sur le projet, nous avions assez de budget seulement pour lui permettre de lancer le tout. Ce fut un apport crucial pour la suite, le style d'Olivier amenant cette énergie et cette façon de penser le montage du film dans ces moments plus nerveux. En reste l'ambiance et le rythme à Boston, central dans la forme finale du film. 

Andréane Cyr : Elle replongeait dans ses racines madeliniennes et a su patiemment tisser les liens nécessaires entre l'univers industriel et celui de la pêche. C'est entre ses mains et au fil de nombreuses discussions avec François Dubé et Vincent L'Hérault que le film a pris forme. Un travail exigeant beaucoup de patience, une capacité à prendre du recul et un désir de travailler dans le détails. Le montage, grâce à ces deux personnes talentueuse, est vraiment l'élément clé du film.

David B. Ricard, Catherine Pelletier et Jason Béliveau : À l'étape des premiers montages complets, c'était très important pour nous d'aller chercher un regard frais et pertinent sur le film, sur les choix fait ensemble. Ces trois personnes à la fois érudites et généreuses de leur temps ont accepté de visionner quelques versions et de mener des discussions avec nous ensuite. Cet impact a été important, menant à des choix majeurs, nous aidant à nous détacher de certaines idées qui nous suivaient mais ne rendaient pas service au récit.

Martin Lemay (Peak) : Avec Martin de chez Peak (et un merci aussi à Michel!), ce fut une collaboration agréable du début à la fin. S'assoir devant le montage final du film et sentir qu'il y a un intérêt pour ce que le film est et ce qu'on souhaite qu'il fasse vivre au spectateur, ça n'a pas de prix. Et ça met en confiance que tout leur talent sera mis à contribution pour une création sonore à la hauteur. Lorsqu'on travaille tant d'heures sur un projet comme celui-ci, c'est rassurant de voir que chaque artiste qui plonge dans l'aventure avec nous y met aussi tout son coeur.  

Gabriel Pelletier : Toujours un plaisir de collaborer avec Gabriel pour le visuel de nos projets. Ici, c'est une magnifique affiche, très simple mais qui colle au film. C'est aussi un coup de pouce pour les titres et le générique, pour leur assurer une cohésion visuelle avec le film. 

Les madelinots : Évidemment, l'apport des acteurs de la pêche était plus qu'important. Autant en pré-production que lors des tournages, leur accueil, leur générosité et leur ouverture envers notre équipe ont été au rendez-vous. Jusqu'à nous accueillir lors de la projection au festival Images en vues avec les meilleures pâtes au homard de l'univers. Un immense merci à vous toutes et tous!  

Facile maintenant de comprendre à quel point l'équipe et l'apport de chacun est important pour qu'un film existe et prenne vie. Merci!


Équipe

Idéation et recherche
Annie Landry

Réalisation
Vincent L'Hérault

Producteur
François Dubé

Coordination de la production
Martin Bonneau
François Dubé
Vincent l'Hérault

Images
Jean-Philippe Vachon
Julie Pelletier
Vincent L'Hérault
François Dubé

Son
Vincent L'Hérault

Montage
Olivier A. Dubois
Andréane Cyr

Étalonnage
Andréane Cyr

Design Graphique
Gabriel Pelletier

Mix et conception sonore
Martin Lemay, PEAK

Coordination de la post-production sonore
Michel Labrecque, PEAK

Using Format